Aléa : Événement d’origine naturelle ou technologique pouvant devenir un risque s’il menace une population.
Enjeu : Personnes, biens, équipements susceptibles d’être affectés par un phénomène d’origine naturelle et/ou anthropique et de subir des dommages.
Risque : Danger potentiel pouvant affecter une population. Un risque combiné est lié à l’interaction de plusieurs phénomènes d’origine naturelle ou humaine (anthropique).
Catastrophe : Réalisation d’un risque d’origine naturelle ou humaine, dont les effets sont dévastateurs.
⚠ Un risque n’est pas une catastrophe mais la potentialité d’une catastrophe. ⚠
Comprendre ce qu’est un risque
Quelques chiffres importants
+0,3°C à +4,8°C
- Hausse estimée de la température moyenne de 2000 à 2100.
+1 à +2,5 mètres
- Hausse estimée du niveau marin d’ici 2100.
De 10 000 à 20 000
- Nombres d’îles qui devraient disparaître d’ici 2100.
+2 milliards
- Hausse du nombre de personnes exposées au risque de transmission de la dengue d’ici 2080.
-20% à -50%
- Baisse des prises des poissons en raison de l’acidité des océans en cas d’augmentation de la température de 2°C
+243 millions
- Nombre de décès supplémentaires d’ici 2050 liés au changement climatique (sous-alimentation, maladies à vecteur,…)
L’ESSENTIEL
1- Quels types de risques pèsent sur les sociétés ?
Le risque est la combinaison entre un aléa et un enjeu. Il peut être naturel (tempêtes, inondations, séismes,…) ou technologique (accidents nucléaires / chimiques, marées noires, pollution,…). Certains risques sont également combinés (lié à plusieurs phénomènes). Par exemple, l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011 est lié à un séisme, puis à un tsunami, entraînant l’inondation puis l’explosion de la centrale.
Certains risques se produisent à l’échelle mondiale, comme le changement climatique global, cependant, ce sont seulement certaines zones qui en ressentent les effets comme les littoraux ou les îles. D’autres risques concernent seulement certaines zones géographiques : les volcans et les séismes dans le Pacifique, les cyclones sur les littoraux tropicaux (comme le Bangladesh, les Caraïbes,…). Concernant les risques technologiques, ils sont les plus nombreux dans les zones urbaines et dans les littoraux industrialisés (golfe du Mexique, Asie de l’Est,…).
Les catastrophes augmentent mais restent rares et très souvent localisées. Les dérèglements climatiques occasionnent des conséquences à long terme (fonte des glaces, augmentation du niveau marin, sécheresse,…). Un changement climatique global entraîne d’importantes dégradations dont témoignent déjà les migrants environnementaux. On peut aussi dire que la pollution de l’air, des sols et des océans est un risque global.
2- Comment les sociétés font-elles face aux risques majeurs et globaux ?
Dans l’hémisphère Sud, la vulnérabilité est plus importante due aux densités de population élevées dans des zones à risque. Cependant, tous cela dépend du niveau de développement des pays. En effet, les dix pays les plus vulnérables sont des PMA. Un cyclone de même intensité est ainsi plus dévastateur en Haïti qu’en Guadeloupe. En Afrique subsaharienne, les risques sanitaires sont les plus importants.
Au Nord, les sociétés sont plus préparées aux risques grâce à la prévision et la prévention par des constructions adaptées (paracycloniques…), la sensibilisation des populations… Certains aléas sont cependant difficilement prévisibles comme les séismes.
Pour limiter les risques technologiques, l’U.E. a mis en place la « Directive Seveso » qui permet de classer les entreprises en fonction de leur risques. Les assurances permettent quant à elles une meilleure résilience.
La plupart des risques sont gérés par des acteurs locaux mais surtout nationaux. Cependant, l’augmentation des risques globaux a fait intervenir de nouveaux acteurs : ONG, organisations internationales, groupes d’experts comme ceux du GIEC. La gestion des migrations a une place importante dans leurs réflexions.
L’Accord de Paris en 2015 a permis certains progrès en matière de lutte contre le changement climatique global.
Pour s’exercer
Sujets de développements construits :
I) Montrez que le Bangladesh est un pays vulnérable mais qu’il a des solutions. Vous pouvez utiliser votre manuel et/ou Internet.
II) Montrez qu’un espace attractif, les Alpes, a une forte vulnérabilité mais que des mesures sont prises pour préserver son environnement et ses ressources. Vous pouvez utiliser votre manuel et/ou Internet.
Entraînez-vous sur des croquis :
Sur un croquis vierge représentant le monde (ci-dessous), vous représenterez les risques et les catastrophes naturelles et technologiques qui pèsent sur notre planète.
Si vous le souhaitez, vous pouvez nous envoyer par e-mail ✉ (info@histoire-memoires.fr) d’éventuelles questions. Nous vous aiderons du mieux possible ! Bon courage !!
Rédacteur : Axel Lottin