La Première Guerre mondiale (1914-1918) – 3ème

La Première Guerre mondiale trouve ses origines dans un contexte politique tendu. En effet, les grandes puissances européennes (Royaume-Uni, France, Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie, Italie) ont créé diverses alliances. De son côté, l’Allemagne crée la Triplice avec l’Autriche-Hongrie et l’Italie en 1882. La France avec le Royaume-Uni crée l’Entente Cordiale en 1904 auquel s’ajoute plus tard la Russie en 1907 formant ainsi la Triple Entente. Ces puissances sont aussi en conflit à cause de leur colonisation des pays africains. Le 28 juin 1914, l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc autrichien François-Ferdinand et de son épouse déclenche la première guerre mondiale. Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès, partisan de la paix, est assassiné.

I/ La violence de masse

Au début de la mobilisation, l’opinion pense que la guerre sera courte. Celle-ci commence par une guerre de mouvement : Mulhouse est libéré le 7 août 1914 par la France mais est reprise par l’ennemi. Le général Joffre réussit à stopper l’avancée allemande dans la Marne par un combat dans la vallée de l’Ourcq. Le 9 septembre, les Allemands se replient. L’illusion d’une guerre courte est terminée. La guerre des tranchées succède à la guerre de mouvement fin 1914. Les tranchées sont très profondes. Pour monter aux fronts, les soldats utilisent des boyaux qui sont des tranchées de liaison. L’effet des bombardements est censé être moins violent car elles empruntent un chemin sinueux. Elles permettent aux poilus de s’abriter. Le terme poilu désigne les soldats français car ils sont mal rasés durant le conflit. Les Allemands ont, quant à eux, construit des abris en béton. Entre les deux lignes ennemies, le no man’s land est protégé par des barbelés mais troué d’obus. La vie dans les tranchées est difficile : le temps est mauvais, il y a des rats et un manque d’hygiène. Le ravitaillement y est difficile. Les soldats tiennent grâce à l’esprit de solidarité, leur nationalisme, la pensée de leurs familles et à l’autorité militaire. Cependant, il y a des mutineries. Une mutinerie désigne une révolte contre les autorités militaires. Le 17 avril 1917, les soldats se mutinent suite à la bataille du Chemin des Dames menée par le général Nivelle le 16 avril. Le général Pétain remplace le général Nivelle et alterne entre 554 condamnations à mort pour 49 prononcées et des mesures pour améliorer le système des permissions et le quotidien des soldats.

Du côté des civils, les femmes jouent un rôle important. Les munitionnettes (400 000) travaillent dans les usines d’armement et font tourner des obus (plus de 10 heures par jour). Les femmes travaillent aussi dans les champs, tout comme les enfants, pour assurer les moissons ainsi que le ravitaillement du front. Les allemands déportent des françaises notamment à Lille et les forcent à travailler pour eux. La résistance s’organise : Edith Cavell une infirmière et espionne anglaise fait passer des alliés de la Belgique vers les Pays-Bas mais elle est découverte et exécutée le 12 octobre 1915. Les populations sont également rationnées, c’est-à-dire que la disponibilité en nourriture n’est pas suffisante pour tout le monde, provoquant des pénuries et une restriction à la consommation.

Tous les moyens de communications sont contrôlés. Les journaux dénoncent les atrocités commises par l’ennemi notamment par les allemands comme la rumeur sur les mains coupées des enfants belges ce qui accentue « la haine du boche ». Ils insistent sur la certitude de la victoire tout en utilisant des héros nationaux ou de mythes anciens comme Marianne. La propagande touche aussi les enfants notamment à l’école en cours d’histoire, de géographie et d’éducation civique et dans leurs loisirs (comme, par exemple, Bécassine en conductrice de tramway).

II/ Les conflits dans le conflit

Ce génocide s’explique par les tensions entre les Arméniens et les Turcs notamment pour des raisons religieuses (les Arméniens sont catholiques pour 2 millions et les Ottomans sont 20 millions non catholiques). Les Ottomans sont affaiblis suite à leur défaite en 1878 face aux russes (guerre turco-russe). Le sultan Abdülhamid II accuse les arméniens d’avoir pactisé avec les russes. 250 000 Arméniens sont exterminés entre 1894 et 1896. En 1908, une révolution a lieu par les jeunes trucs qui est soutenue par les Arméniens. Ce mouvement est nationaliste mais la situation arménienne ne s’arrange pas : en avril 1909, les Arméniens de Cilicie sont massacrés (entre 20 000 et 30 000 morts). Les Grecs et les Assyro-chaldéens sont aussi victimes du nouveau régime. Le sultan reste au pouvoir jusqu’en 1909. Le génocide arménien a duré d’avril 1915 à octobre 1916 par le ministre de l’intérieur Allah Pacha. 650 000 notables de Constantinople sont déportés vers la Syrie et l’Irak. Deux tiers ne survivent pas à la déportation. En 1918, le gouvernement arménien juge les responsables sans reconnaitre toutefois de génocide. Le génocide arménien a été reconnu par : -La France en 1965 – La sous-commission des droits de l’homme de l’ONU en 1985 -Le parlement européen en juin 1987 -Le pape François II reconnaît en avril 2015 le génocide arménien comme étant le premier génocide du 20ème siècle. La Turquie demande l’adhésion à la CEE en avril 1987.

La révolution d’octobre 1917 s’explique par le mécontentement des femmes en février notamment à cause de la faim et de la guerre. Le tsar Nicolas II abdique le 15 mars 1917 et un gouvernement provisoire est mis en place qui décide de continuer la guerre. Les ouvrières de Petrograd se révoltent le 8 mars 1917 ainsi que l’armée le 11 mars. Le 16 avril 1917, Lénine rentre de Zurich et déclare vouloir combattre le capitalisme. Le 24 et 25 octobre 1917, une insurrection est menée. Les bolcheviks (nom donné aux révolutionnaires) prennent sans difficulté de nombreuses infrastructures clés. Cette insurrection donne lieu à une guerre civile opposant les tsaristes et les bolcheviks. Les tsaristes sont soutenus par de nombreuses puissances, dont la France et la Grande-Bretagne, qui, si les bolcheviks prennent le pouvoir, perdent un allié majeur. Le 6 novembre 1917, il y a une insurrection armée des soviets qui en deux jours installe le gouvernement de Lénine.  La révolution russe a fait des centaines de morts. Le régime des soviets est le premier régime communiste et pose les bases de la Guerre Froide. Lénine signe la paix avec les Allemands le 3 mars 1918 à Brest-Litovsk.

Le bilan de la Grande Guerre a fait 10 millions de morts dont 3 millions de soldats blessés français. Les armes ont été destructrices notamment celles des armes à feu comme les canons, les baïonnettes et les chars d’assaut. Les empires européens allemands, austro-hongrois et ottoman ont éclaté. L’empire russe a été remplacé par le gouvernement soviet dirigé par Lénine, l’URSS apparaît à la fin de la guerre civile, en 1922. Le Traité de Versailles ratifié par les puissances européennes vainqueurs en 1920 a imposé de lourdes demandes financières aux vaincus notamment à l’Allemagne et ont occupé la Ruhr en 1923 à cause de la non ratification du traité par les Allemands.

Rédactrice : @Fleur06

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